vendredi 6 juillet 2007

La Mémère et le Pépère de Leintrey

La Mémère et le Pépère de Leintrey

Plus le temps passait, à cause de son asthme, moins le grand Père allait dans les champs et plus souvent il était dans son café. La Grand-mère elle,toujours habillée en noir , un fichu sur le tête , et avec ses petites lunettes cerclées de fer, était le plus souvent , dans sa cuisine assise prés de sa cuisinière .Elle avait bien souvent un chat sur les genoux et parfois un autre se trouvait dans le coffre à bois , bien au chaud sous la cuisinière .Il n’aurait pas fallu par inadvertance, fermer les portes de ce coffre , peut être aurait –il eu un peu chaud…

Si, la semaine il y avait peu de client, le dimanche par contre était plus animé et ça commençait vers onze heures .Car si les femmes allaient à la messe ,les hommes allaient au bistrot prendre l’apéritif en faisant une belote ou jouer à la ferme (c’est un autre jeu de cartes ), ou pour d’autres encore jouer au billard .

Les clients avaient des habitudes, certains mettaient le tisonnier dans la fourneau et quand il était rouge le plongeaient dans leur verre de bière qui était ainsi caramélisée, d’autres commandaient un blanc limé,c'est-à-dire avec un peu de sirop de citron et les fins connaisseurs !!! commandaient une absinthe : on posait sur le verre une cuillère perforée sur laquelle on avait posé un sucre, et un goutte à goutte faisait fondre le sucre qui tombait ainsi dans l’absinthe. .
Dans la grande salle du café se trouvait un billard russe, Ce type de billard se composait de 8 trous ,5 sur la bande du fond, un champignon au milieu, qu’il ne fallait surtout pas renverser, sinon on perdait tous ses points.

Le trou, placé derrière celui-ci valait cent points, ceux placés sur le coté cinquante points etc.. Comme je m’étais entraîné souvent, j’animais l’apéro en le jouant avec les clients Je devais monter sur un petit banc, étant encore un peu petit et je n’avais que 12 ans .J’étais l’attraction du dimanche.

.Le café avait le téléphone. .Il servait presque exclusivement, pour le médecin ou pour le vétérinaire C’était très compliqué .Il fallait d’abord appeler le centre d’Emberménil en tournant une manivelle pour faire la sonnerie .On demandait notre numéro et on raccrochait C'est Emberménil qui l' appelait .quand il l'avait obtenu il nous rappelait, mais ça pouvait demander dix minutes ou davantage et les clients, bonne excuse pour passer le temps , en profitaient pour boire un verre ,.

.Il avait également le dépôt de cigarettes et de tabac. A cet époque, beaucoup roulait encore à la main les cigarettes mais il y avait aussi quelques fumeurs de pipes et des chiqueurs qui avaient leur petit crachoir , en émail blanc Cette habitude s’est perdue , c’est bien car ce n’était pas trop ragoûtant.

Quant aux cigarettes en paquets, elles étaient réservées pour le dimanche, et les jours de fêtes.

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