mercredi 20 juin 2007

premières difficultés

PREMIERES DIFFICULTES

La vie devint rapidement plus difficile, les marchandises manquèrent bientôt, les gens faisant des stocks et mon père devait aller en vélo, à la campagne jusque chez mon grand père maternel pour tenter de nous ravitailler. Cela représentait aller et retour une centaine de kilomètres..

C’était très difficile d’obtenir une livre de beurre, à part de rares amis au grand cœur, car le marché noir exista très vite et comme nous étions connus comme faisant presque partie du village les paysans n’osaient pas nous faire les prix qu’ils pratiquaient avec des inconnus de la ville « mon pauvre, les vaches ne donnent pas beaucoup de lait en ce moment et les poules ne pondent pas, vous savez la vie devient difficile Mais pour vous dépanner on va essayer de vous trouver 2 œufs, faut bien s’entraider n’est ce pas .ah ! Si on pouvait faire plus, croyez bien qu’on le ferait !

C'est de l'hypocrisie, dont chacun est conscient, mais c'est humain..

Il fallait s’en contenter et bien remercier, car ces deux œufs étaient quand même les bienvenus.

Les villageois ont tendance à penser que les citadins sont des heureux paresseux, et les citadins ne voient dans les travailleurs de la terre que des culs terreux.

Cependant mon père, artisan peintre, et ayant moins de travail du fait de la situation décida avec ma mère qu’il serait plus prudent de quitter Nancy .En effet la ville avait subit des bombardements durant la dernière guerre de 14/18 et rien ne prouvait que cela n’allait pas se reproduire

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